
La ville aux 3 clochers...
Généreuse et accueillante, la ville de Montdidier domine de ses trois clochers la plaine aux couleurs reposantes.
Une histoire riche et intrigante imprègne la ville. En 774, après de rudes combats, Didier, roi des Lombards est fait prisonnier par Charlemagne et emprisonné dans un donjon sur un mont. Le Mont de Didier devint alors par contraction Montdidier.
Au fil du temps, la ville de Montdidier a été détruite, pillée et brûlée mais s’est toujours relevée et fut reconstruite à de nombreuses reprises.
Au XVIIe siècle, la ville acquiert la devise « Urbs Cultissima », la ville la plus cultivée.
Né à Montdidier en 1737 où ses parents tenaient un commerce, Antoine Augustin Parmentier commença sa carrière comme commis à la pharmacie Frison. Il continua son apprentissage dans une pharmacie parisienne. Il s’engagea dans l’armée durant la Guerre de Sept-Ans en tant que pharmacien.
Fait prisonnier, il survit grâce à la bouillie de pommes de terre. Dès son retour, cela l’incita à étudier le tubercule et à en propager la culture afin d’enrayer la famine. Il a été nommé apothicaire à l’Hôtel Royal des Invalides, crée une école de boulangerie en 1780. En 1786, il présente la pomme de terre à Louis XVI. L’année suivante, la pomme de terre est servie à la table royale.
Après de nombreux autres travaux, il meurt à Paris en 1813 et est inhumé au cimetière du Père Lachaise.
Détruit pendant la Première Guerre mondiale comme 98% de la ville, l’hôtel de ville a été reconstruit entre 1927 et 1931 par Charles Duval et Emmanuel Gonse, dans un style flamand moderne d’inspiration Art Déco.
C’est le huitième hôtel de ville construit à Montdidier.
La décoration intérieure a été confiée à Maurice Pico. L’allégorie de la ville, son histoire sont représentées sur des fresques murales dans le hall et la salle du conseil et des mariages. Les sculptures de béton ont été réalisées par Raymond Couvègnes.
Les jaquemarts du beffroi sont maintenant présentés sur le palier à proximité du lustre remarquable dessiné par Pico.
De style gothique flamboyant, consacrée en 1519, l’église fut détruite en 1918 (à l’exception du choeur) puis reconstruite à l’identique de 1930 à 1936.
De nombreuses œuvres remarquables sont à découvrir à l’intérieur :
Christ de Pitié et mise au tombeau du XVIe siècle, tapisseries de Bruxelles du XVIIe siècle, boiseries du chœur de 1704, vitraux de Jacques Gruber du XXe siècle. L’église du
Saint-Sépulcre a été classée Monument Historique en 1920.
Construite de 1495 à 1580, la construction fut longue à cause des conflits, des épidémies et du manque de moyens financiers. Chappion, maître-maçon, a réalisé les fondations et le portail en 1538. En 1794, l’église a été désacralisée, elle deviendra un temple de raison.
Détruite durant la Première Guerre mondiale, à l’exception du portail, elle est classée Monument Historique en 1920. Elle sera donc reconstruite à l’identique en 1927. Seul le clocher n’a pas conservé son charme d’antan.
A l’intérieur, on peut y découvrir le tombeau de Raoul de Crépy, la mise au tombeau en polychromie du XVIe siècle, le Christ en croix du XIIe siècle, les fonts baptismaux en marbre noir de 1046. Les reliques de Saint-Lugle et Saint-Luglien y sont abritées.
Situé sur les hauteurs de Montdidier, le regard est attiré par un superbe panorama qui s’étend sur les faubourgs, les jardins potagers et la plaine alentour.
Construit au XIVe siècle, avec les pierres de l’ancien château de Philippe-Auguste (ayant accordé la charte communale en 1195), l’édifice portera le nom de Salle du Roy.
De 1800 jusque la Grande Guerre, il deviendra le Palais de Justice. Il sera détruit en 1918 puis reconstruit en 1930.
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